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dimanche 12 avril 2009

Comment (peut-on) être banquier ?



"Il vaut mieux être banquier que salarié ou guadeloupéen..."


-"La plupart des paradis fiscaux abritent (en effet) des centres offshore, complexes financiers qui forment un véritable « système bancaire parallèle ». " (Aglietta)

-«Qui est responsable ? Les banques, évidemment, qui ont oublié que le coeur de leur métier était d'évaluer les risques, et qui, pis encore, les ont transférés à d'autres. Mais les pouvoirs publics également : ils ont conduit des politiques à courte vue, et, surtout, ils ont été des régulateurs déficients.
«Qui est coupable ? En arrière-fond, c'est un modèle idéologique, libéral et anglo-saxon qui a failli. On ne peut impunément se préoccuper exclusivement du profit à court terme Voilà ce qu'écrivent Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein . L'un est vice-président de la banque Lazard, l'autre directeur de la Fondation Jean-Jaurès-
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-N'y a-t-il pas grande hypocrisie à rappeler aux banquiers de "faire leur métier" , d''être exemplaire" ou même de les "mettre en garde" ?
Tous les banquiers ne font pas tous profil bas , il existe même des banquiers fiers de l'être...si l'on oublie les tribulations de l'empire Fortis

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-Il faut que le métier de banquier redevienne ce qu'il était: ennuyeux...(- Making Banking Boring) :
"...After 1980,( however), as the political winds shifted, many of the regulations on banks were lifted — and banking became exciting again. Debt began rising rapidly, eventually reaching just about the same level relative to G.D.P. as in 1929. And the financial industry exploded in size. By the middle of this decade, it accounted for a third of corporate profits. As these changes took place, finance again became a high-paying career — spectacularly high-paying for those who built new financial empires. Indeed, soaring incomes in finance played a large role in creating America’s second Gilded Age..."

-Les banquiers sont responsables d’une gigantesque fraude:
"William Black, un universitaire spécialiste des fraudes financières, qui fut conseiller auprès de plusieurs institutions de crédit américaines, se déclare persuadé que le secteur bancaire savait que nombre de prêts octroyés pendant la bulle immobilière ne seraient pas remboursés et a sciemment usé d’artifices pour masquer cette réalité. Bien que le FBI ait mis en garde en septembre 2004 sur une « épidémie de prêts frauduleux » pouvant provoquer une crise d’ampleur supérieure à celle des Caisses d’Epargne, aucune mesure n’a été prise. Selon lui, les réticences actuelles des autorités américaines à prendre le contrôle des banques s’expliqueraient par la volonté de laisser couverts d’un voile pudique les errements de Wall Street et d’éviter que l’examen des livres de comptes et des documents ne révèle l’ampleur du scandale. Black répond ici aux questions de Bill Moyers, pour PBS..."

-Michel Aglietta : "Le G20 doit imposer de nouvelles règles" - Un système bancaire
parallèle:
"... les paradis fiscaux ne se contentent pas d'offrir une fiscalité dérisoire : ils constituent aussi les « bas fonds » de la finance mondiale, un de ses piliers essentiels par lequel transitent plus de 50% des flux financiers internationaux.La plupart des paradis fiscaux abritent en effet des centres offshore, complexes financiers qui forment un véritable « système bancaire parallèle ».Or, la crise actuelle n'aurait probablement pas été possible sans l'existence de ce « shadow banking system ». La bulle de crédit (notamment de crédits immobiliers aux Etats-Unis) qui éclate aujourd'hui n'a pu gonfler que parce que les banques ont contourné la réglementation prudentielle, dite de Bâle II, qui leur imposait de ne pas distribuer trop de crédits relativement à leurs fonds propres.Ce contournement a eu lieu dans les paradis fiscaux : les banques ont placé les crédits qu'elles accordaient dans des véhicules offshore, non soumis aux normes internationales, ce qui leur a permis d'offrir toujours plus de prêts aux ménages américains, sans jamais buter sur les contraintes réglementaires. D'où la bulle dont nous payons aujourd'hui le prix.Les banques ont été imitées par les « hedge funds » qui font leur miel des règles financières laxistes prévalant dans les centres offshore...."
-Manif contre les banques accros aux paradis fiscaux | Eco89
>Les paradis fiscaux abritent 532 milliards de dépots français

-Quand les banques coulaient elles appelaient l'Etat à l'aide:
"...Les années de croissance depuis 2003 ont donc été effacées pour les banques. Mais elles n’ont plus qu’une obsession : échapper à la tutelle de l’Etat qui se montre de plus en plus regardant dans les conditions d’attribution des bonus, et autres gratifications des hauts cadres.Cet état d’esprit se retrouve en Europe. Plusieurs banquiers ont insisté auprès de la BCE pour que le système de garantie du marché monétaire soit maintenu le plus longtemps possible avec l’idée qu’il faut éviter à tout prix l’intrusion des Etats par le biais de la reconstitution des fonds propres. Malgré un afflux de traders arrivant de Londres vers les places continentales, les banquiers maintiennent fermement leur discours selon lequel toute baisse de leurs revenus découragerait les enthousiasmes et aggraverait la crise.Cette inconscience générale sur l’évolution de la situation sidère la classe politique mondiale. Obama a des indignations à répétition. Quant à Sarkozy, dont tout le monde connaît les "principes moraux" et l’aversion spontanée pour l’argent facile(!), il ne peut plus tenir une réunion sur l’économie sans partir dans une longue diatribe sur l’invraisemblable cupidité des banquiers....)

-Les retraites des patrons de banques ne cadrent pas avec l'"éthique" du Medef:
"...Société Générale, BNP Paribas, Crédit agricole, les trois banques du CAC 40 offrent à leurs dirigeants de somptueuses retraites, dont le mode de calcul n'est pas totalement conforme au code éthique du Medef. Qu'elles affirment pourtant vouloir adopter...Les banques françaises soignent les vieux jours de leurs dirigeants. Après l'affaire des retraites de la Société Générale, voici celles de BNP Paribas et du Crédit Agricole.Comme l'a révélé LEXPRESS.fr en début de semaine, la première a provisionné 33 millions d'euros pour assurer les retraites de ses patrons, dites "surcomplémentaires". Parmi elles, celle de Daniel Bouton, qui percevra 730 000 euros par an.De son côté, BNP Paribas a mis 28 millions d'euros de côté à cet effet. Son président, Michel Pébereau, pourrait toucher 800 000 euros annuels. Le Crédit Agricole n'a pas souhaité préciser le montant qui avait été provisionné. Son numéro un, René Carron, ne bénéficierait pas de retraite surcomplémentaire, mais son numéro deux, Georges Pauget, recevrait une pension de l'ordre de 780 000 euros, affirme la banque à LExpansion.com..."

-Nationaliser les banques:
"...Autrefois, le travail de banquier paraissait facile. On évoquait la règle américaine du « 3-6-3 ». Emprunter à 3 %, prêter à 6 %, partir jouer au golf à 3 heures. Maîtriser un tel exercice ne réclamait pas un bataillon de mathématiciens armés de modèles économétriques. Puis vient le tournant des années 1980. La « diversification » s’impose, la « prise de risque », le « décloisonnement », aussi. La loi américaine Glass Steagall de 1933 interdisait aux banques d’investir en Bourse. Semblable vieillerie héritée du New Deal est abolie dans l’allégresse de la nouvelle économie. Modernité oblige, les banques cessent de dépendre de la confiance de leurs épargnants (1).Sans tarder, elles investissent dans de nouveaux placements — des « dérivés » de produits panachés à partir de créances qu’elles ont elles-mêmes un jour « titrisées »... Autant dire que les banquiers eux-mêmes comprennent à peine de quoi il retourne (un manuel de 150 pages serait parfois requis pour y parvenir), tout en appréciant ce que tant d’innovation leur rapporte. Prêter toujours davantage, dans l’opacité et avec toujours moins de fonds propres, voilà qui est risqué. Mais on vivait alors le temps des bulles, des expansions sans fin, des pyramides financières, des salaires de pharaon, ce qui encourageait de nouvelles fuites en avant (2). Fin 2007, des banques prêtèrent jusqu’à trente fois le montant qu’elles détenaient dans leurs soutes. Des assureurs comme American International Group (AIG) protégeaient leurs parcours de funambules...
-Banques : les Etats-Unis seront-ils obligés de nationaliser?
- Crise financière : Geithner et Summers se refusent à traiter le fond des problèmes
-Les pertes de banques mutualistes… qui ne le sont plus | Eco89
-L'argent-dette(-pdf-)
Le gouvernement devrait créer, émettre et favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d’achat des consommateurs.L’adoption de ces principes doit permettre aux contribuables d’économiser le paiement d’un gros volume d’intérêts. L’argent cessera de gouverner et se mettra au service de l’humanité. » (Abraham Lincoln)
-Histoire de la banque Rothschild
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-Redoutable pouvoir des banques
-Quand l'esprit vient aux banquiers...

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