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samedi 14 mars 2009

L'effet Madoff


Comment pouvait-on résister aux promesses d'un homme si avenant ?
"Réputé intuitif, ultra-rapide mais aussi très "éthique", il avait fini par s'imposer dans la communauté financière. Au point de devenir président du Nasdaq, la prestigieuse Bourse des valeurs technologiques, de 1990 à 1991. Mondain, jovial, il parvenait à capter la confiance de ses futurs clients. Figure de la communauté juive new-yorkaise, le "génial" financier était très présent dans les activités caritatives et culturelles."


La cupidité et la ruse dans un contexte qui permettait tous les dévoiements. Produit d'un système et contribuant à l'entretenir. On serait tenté de dire "bravo l'artiste!", si on ne prenait en compte l'étendue des dégats...La face cachée du reve américain
Qui est Bernard Madoff ?
"Le financier philanthrope, ami du gotha new-yorkais, n'était en fait qu'un vulgaire escroc. Partout dans le monde, ses victimes se réveillent groggy. Le scandale de trop pour la planète Finance."

Combien d'autres Madoff ?
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"En quoi donc les pratiques habituelles de Wall Street sont-elles différentes de l’affaire Madoff ? Eh bien, M. Madoff aurait apparemment sauté quelques étapes, en se contentant de voler l’argent de ses clients plutôt que d’empocher de gros frais de gestion tout en les exposant à des risques qu’ils ne comprenaient pas. Et alors que M. Madoff était apparemment conscient de sa fraude, de nombreux gestionnaires de Wall Street croyaient en leur talent. Pourtant, le résultat final est le même (prison mise à part) : les gestionnaires de fonds s’enrichissent et les investisseurs voient disparaître leur argent." (P. Krugman)
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-De quoi Madoff est-il le nom?:
"...Si l’on suit les motivations de ses « épargnants », ceux-ci considéraient que les rendements offerts par les placements « normaux » ne leur rapportaient pas suffisamment, qu’il leur en fallait encore plus. Un phénomène que l’économiste marxiste avait décrit dans Marianne comme une crise de la rentabilité du capital. « Les marchés financiers ont eu l’ambition démesurée d’exiger des taux de rendements qui n’ont aucune commune mesure avec la rentabilité de l’économie réelle. » Toujours plus, dirait le journaliste et essayiste François de Closet. Voici donc ce que représenterait Madoff : la crise de rentabilité du capital poussée à son paroxysme et qui fait exploser la nouvelle religion dans une gigantesque pantalonnade."

-L’escroquerie Madoff : d’une simplicité toute « biblique »
"...L’escroquerie échafaudée par Bernard Madoff (« Bernie » pour ses nombreux intimes) est connue sous le nom de « pyramide de Ponzi », du nom de son inventeur - un petit immigré italien de Boston, dans les années 20 - Elle consiste à payer les rendements de ses investisseurs grâce aux apports de nouveaux clients. En période de vaches grasses, tout va bien, mais quand une crise de liquidités frappe les marchés financiers, les investissements nouveaux se tarissent et la plupart des gestionnaires de fonds souhaitent massivement récupérer leur capital. La pyramide s’effondre par les deux bouts…Conditions requises pour mettre une « arnaque Ponzi » sur pied : inspirer confiance et avoir dans sa poche les autorités de régulation des marchés financiers. Ponzi n’avait arnaqué que de petits épargnants, jouant sur leur cupidité et leur crédulité. Le génie de Madoff, c’est d’avoir réussi à flouer de grands établissements financiers, ainsi que des gens pourtant réputés pour leur flair. Du grand art..."

-Madoff, l'arnaqueur de Wall Street:
"...L'escroquerie échafaudée par Madoff, connue sous le nom de « pyramide de Ponzi », était d'une simplicité biblique.Elle consistait à payer les rendements de ses investisseurs - de 10 à 13 % chaque année, avec une régularité métronomique - grâce aux apports de nouveaux clients.Une technique efficace en régime de croisière, mais beaucoup plus dangereuse par gros temps. Et carrément intenable en période de tsunami financier..."

-Madoff, miroir d’une économie américaine devenue folle:
"...Madoff est le reflet de l’économie américaine et de ses agents endettés à l’excès : un château de cartes bâti à coup d’effet de levier sur effet de levier par les ménages, le secteur de la finance et les entreprises, et qui s’écroule, désormais.Lorsqu’on a aucun apport initial lors de l’achat d’une maison, que le capital investi est nul, l’effet de levier est littéralement infini. C’est un jeu semblable aux pyramides de Ponzi.Et la banque qui a accordé sans apport initial à un NINJA (une personne sans revenu, sans emploi et sans apport) un prêt sans aucun remboursement du principal pendant un certain temps, avec un amortissement négatif et un taux initial incitatif, jouait elle aussi un jeu à la Ponzi..."

-Madoff, la finance devenue folle,
-Madoff a dupé les investisseurs les plus chevronnés
-L'affaire Madoff humilie les autorités américaines

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