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dimanche 8 février 2009

Sarkozy , la crise et les économistes

Un entretien pour rien ou purement incantatoire ?

"Nous vivons une époque formidable qui a déjà réussi à faire dire «nationalisation» à toute une série d'«experts» qui auraient, il y a peu encore, juré ne pas desserrer les dents là-dessus même sous la torture... Ce sont sans doute des pratiques conjuratoires qui les font se sentir obligés de répéter sans cesse «partielle» et «temporaire» pour ne pas avoir l'air de déchoir à leurs propres yeux." L.Lamant)
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Sarkozy face à la crise : les économistes posent les questions qui fâchent | Mediapart:

"...Frédéric Lordon, économiste au CNRS, nous avait présenté, l'été dernier, ses «quatre principes et neuf propositions» pour sortir de la crise financière mondiale. Depuis, il en a fait le cœur d'un livre enlevé, Jusqu'à quand ?, Pour en finir avec les crises financières, qui dissèque les ravages du capitalisme financier et trace des pistes de sortie radicales.Refondation du capitalisme, plans de soutien aux banques et relance économique : au-delà des annonces et promesses du président, Frédéric Lordon prend de la hauteur et explique pourquoi les plans de relance engagés ces dernières semaines, aux Etats-Unis comme en Europe, ne seront pas efficaces. L'erreur, selon lui, remonte à la mi-novembre. Et de plaider pour une «nationalisation intégrale» des banques. Explications.

Nicolas Sarkozy a promis que son plan de soutien aux banques ne coûterait pas «un seul centime aux contribuables», parce qu'il a «agi fortement et avant [qu'il ne soit trop tard]». Mieux : ce plan devrait même rapporter 1,4 milliard d'euros à l'Etat, d'ici la fin de l'année, grâce aux intérêts...C'est une stratégie de diversion assez habile. Mais au fond, que l'Etat fasse une bonne affaire à la fin de l'année grâce à ce plan, ce qui est effectivement le cas, ce n'est vraiment pas la question. Le point décisif au sujet de ce plan, c'est l'absence totale de contreparties sérieuses imposées aux banques.De façon plus générale, il y a de quoi être inquiet de l'état de désorientation des gouvernements qui enchaînent les plans, ou en tout cas les annonces les plus contradictoires et sans qu'aucune de leurs formules ne semble avoir la moindre efficacité. Le TARP [Troubled Assets Relief Program] américain en est à sa troisième définition en trois mois. Il est pour ainsi dire revenu à son point de départ : l'option du cantonnement, c'est-à-dire d'une structure reprenant les mauvais actifs bancaires. A côté des plans de sauvetage financier, les plans de relance macroéconomiques ne semblent guère plus convaincants. Même si personne, à part quelques fadas de l'autorégulation du marché, n'en conteste la nécessité de principe...

Il n'y a qu'un moyen de sortir des problèmes de coordination que la main invisible du marché est incapable de dénouer : la main visible d'un coordinateur d'ensemble. Et des mains visibles de cette taille, il n'y en a pas trente six. A vrai dire, il n'y en a qu'une : celle de l'Etat. C'est pourquoi, puisque les banquiers eux-mêmes sont manifestement incapables de cette action coordonnée, et avant que la récession n'ait produit des dégâts irréparables, il est urgent que l'Etat prenne les commandes du secteur bancaire dans son ensemble. La chose a un nom et il ne faut pas hésiter à le prononcer : nationalisation intégrale.

-La contre-révolution fiscale de Nicolas Sarkozy | Mediapart;
"...C'est une réforme en trompe-l'œil. Annonçant, jeudi 5 février, qu'il avait l'intention de supprimer la première tranche de l'impôt sur le revenu afin de «lutter contre la crise pour protéger ceux qui sont les plus exposés» et «aider les classes moyennes», Nicolas Sarkozy a suggéré qu'il allait de la sorte donner un coup de pouce au pouvoir d'achat, notamment celui des plus modestes. Et pourtant, c'est l'inverse qui se profile: derrière la réforme annoncée par le chef de l'Etat, c'est une explosion de l'impôt sur le revenu, seul véritable impôt citoyen, qui est en gestation. Présentée comme généreuse, la disposition annoncée risque donc, en fait, d'accélérer et générer l'inégalité des citoyens face à l'impôt, en remettant en cause un principe fondateur de la République, celui de la progressivité fiscale....

-Le vrai-faux entretien de Nicolas Sarkozy | Mediapart:
"...Si les temps invitent à la gravité et à la réflexion, l'émission a été inconsistante et déceptive. Pour une double raison : parce que les journalistes chargés de poser des questions – pour beaucoup choisies par le chef de l'Etat – n'ont pas posé quelques-unes des questions les plus élémentaires et n'ont pas exercé leur droit de suite, se bornant le plus souvent à un rôle de faire-valoir ; parce que Nicolas Sarkozy, profitant de ce manque insigne de curiosité – on ne parle pas même de pugnacité – a souvent joué les illusionnistes...."
-Aides aux banques : le mauvais calcul de Sarkozy

-Sarkozy : l'imposture, une fois de plus

-Recherche Google : Sarkozy et la crise
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-Aide aux banques: qui va payer ?
-Euroland : chacun pour soi ?
-Retour au protectionisme ?

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