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mercredi 18 février 2009

Le JAPON ébranlé


JAPON La fin d'un modèle de croissance(?):
"...Avec le recul de 12,7 % de son PIB, l'archipel est entré dans une phase de récession comme il n'en avait pas connu depuis plus de trente ans. Cela illustre l'effondrement du système économique fondé sur les exportations, estime l'Asahi Shimbun.

Déclenchée par la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, la crise financière est en train de ronger, avec une force inouïe, l'économie japonaise. Le ministre de la Politique économique et budgétaire Kaoru Yosano, qui avait traité la crise de "piqûre d'abeille", a révisé son jugement lors d'une conférence de presse tenue le 16 février. "C'est la pire crise que le pays ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale", a-t-il déclaré. Le cas de Toyota en est une illustration. Le constructeur automobile a été obligé de revoir à la baisse ses prévisions de résultats annuels à trois reprises et a enregistré une perte d'exploitation de 450 milliards de yens [3,8 milliards d'euros] pour l'année fiscale 2008. "Nous n'avions jamais imaginé nous trouver dans une situation pareille", a rappelé un des membres de la direction..."

-Le Japon entre à son tour en récession:
"...Devant la baisse de la consommation et donc de la demande dans le monde, et particulièrement aux Etats-Unis, les entreprises japonaises préfèrent lever le pied. Elles révisent à la baisse leurs prévisions de production et surtout reportent leurs investissements, tels que les constructions d'usine ou encore les achats de nouveaux équipements. Les investissements en capital des sociétés japonaises ont ainsi chuté de 6,7%, et c'est là la principale explication du recul du PIB national.La seconde explication est liée au resserrement du crédit. Comme partout ailleurs depuis le début de la crise financière, les banques japonaises serrent le robinet du crédit. Quoique moins touchées par la crise que leurs homologues américaines et européennes, les banques japonaises accordent moins facilement de prêts aux entreprises. Là encore, moins de prêts, c'est moins de possibilité d'investissements et donc d'activité...."
- Le PIB japonais a chuté de 12.7% au quatrième trimestre

-"Le Japon ne pourra pas s'en sortir tout seul":
"...La Japon vit sa plus grave crise depuis l'après guerre. En cause, l'effondrement des exportations qui ont chuté de 14% au quatrième trimestre. La baisse de la demande mondiale a conduit à une perte de compétitivité des entreprises japonaises. En l'espace d'un an et demi, la monnaie nippone s'est appréciée d'environ 40%. Avec un taux de change si désavantageux, les Toyota sont aujourd'hui invendables quand les écrans plats sont largement concurrencés par les prix coréens. Pour la première fois depuis des années, le Japon est en déficit commercial. Par ailleurs, l'investissement a aussi considérablement chuté. Les anticipations des entreprises sur la baisse des ventes n'arrange pas la situation économique du pays. Finalement, la Japon a été touché plus tôt que les autres pays par la crise de l'économie réelle...."

-La détérioration rapide de l'emploi au Japon menace la stabilité sociale:
"..."les conditions de l'emploi se dégradent à une vitesse sans précédent".

Hisashi Yamada, économiste de l'Institut japonais de recherche, estime que si le produit intérieur brut (PIB) recule de 1 %, "le nombre de chômeurs pourrait augmenter de 1,5 million d'ici à 2010 et le taux de chômage atteindrait 6 %". Or la Banque du Japon (BoJ) attend une contraction de 2 % du PIB en 2009

"Pendant les années de crise après l'éclatement de la bulle spéculative, observe Masahiro Ishizuka, de l'université de Waseda, dans une tribune publiée par le quotidien Nihon Keizai, les entreprises ont mené d'importantes restructurations. Mais l'impact de la crise actuelle sur l'emploi apparaît d'une brutalité sans précédent". En cause à ses yeux, l'augmentation des travailleurs à temps partiel favorisée par les multiples dérégulations du marché du travail. "La conséquence est que la société japonaise apparaît moins sûre, ajoute-t-il, en raison de la vulnérabilité de ces travailleurs qui peuvent être facilement renvoyés en cas de difficulté."-Face à l'ampleur de la hausse du chômage, les entreprises et le gouvernement semblent désarmés. Le Keidanren, principale fédération patronale japonaise, affirme que la survie des firmes passe par des mesures drastiques en période difficile et se borne à évoquer des mesures de partage du temps de travail. Tokyo prévoit, dans le cadre d'un second budget supplémentaire de 4 786 milliards de yens (41 milliards d'euros) adopté le 27 janvier, des aides aux collectivités locales pour lutter contre la suppression de postes, la création sur trois ans d'1,6 million d'emplois dans les secteurs à fort potentiel de croissance comme la santé ou des subventions aux entreprises qui proposeraient des emplois à temps plein à leur personnel en situation précaire.Les manifestations de travailleurs renvoyés sont plus fréquentes et elles attirent de plus en plus de monde. Les chômeurs qui, jusque récemment étaient considérés comme des personnes qui ne veulent pas travailler, bénéficient aujourd'hui de la compréhension de l'opinion et les mouvements de gauche attirent de plus en plus de sympathisants. Certains redoutent désormais que survienne une crise politique en cette année d'élections législatives..."

Effondrement économique record au Japon : le signe d’une aggravation de la récession mondiale

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