Ça va jazzer

https://www.jazzradio.fr/

dimanche 21 décembre 2008

Une lenteur soudaine


Récession oblige ?

Fin de l'activisme fébrile

Sarkozy ou les contresens de la com en temps de crise | Rue89

"...Alors que l'année 2008 s'achève (ouf!), et que l'Insee nous promet une année 2009 littéralement catastrophique sur le plan de l'emploi et de la (dé)croissance, il est assez surprenant d'entendre cet éloge de la lenteur dans la bouche du porte-parole préféré de Nicolas Sarkozy!Il y a, en fait, un véritable contre-sens dans l'action et la communication gouvernementales en ce moment. A entendre Frédéric Lefevre défendre d'arrache-pied la réforme imposée de l'audiovisuel public, celle, édulcorée, du travail du dimanche, ou celle mort-née du lycée, on se demande à quelles priorités correspondent ces choix au moment où le pays entre de plain-pied dans la récession.Et à entendre vendredi matin Xavier Darcos, pas vraiment inspiré, mettre en cause l'extrême gauche dans l'agitation lycéenne contre son projet de réforme, on est au-delà du contre-sens, on est dans l'absurde.Les jeunes n'ont pas besoin de l'extrême gauche pour sentir que c'est un avenir plein d'incertitudes qui les attend, et ils sont de moins en moins sûrs, avec leurs parents et leurs enseignants, que l'école de la République les prépare au mieux pour ce monde en pointillés. Le maintien des suppressions de poste dans l'éducation nationale contribue à brouiller les pistes au moment où il faudrait les éclairer..."

Récession en France: les trois erreurs du président :
"...la récession qui vient sera beaucoup plus forte et accentuée que ne l'admettent l'Elysée et le gouvernement. Longtemps, en effet, le chef de l'Etat et les ministres ont nié le ralentissement économique qui était à l'œuvre. La ministre des finances, Christine Lagarde, s'est distinguée au printemps dernier avec son célèbre cri de joie : «Je jubile!»Sans même remonter aussi loin, le gouvernement, après avoir beaucoup tardé à réviser à la baisse les hypothèses économiques du projet de loi de finances pour 2009, s'y est finalement résolu en novembre, en retenant une prévision de croissance de +0,2% à +0,5%.Or, l'Insee – comme d'ailleurs les autres grands instituts de conjoncture – ne donne aucun crédit à cette évaluation. Même si le mot de récession est banni du langage gouvernemental, c'est bel et bien ce qui est aujourd'hui à l'œuvre, selon l'institut, puisque le taux de croissance de l'économie française suivrait cette évolution : -0,3% au deuxième trimestre 2008, +0,1% au troisième, -0,8% au quatrième, -0,4% au premier trimestre de 2009 et -0,1% au deuxième trimestre.Comme, par convention, une récession est un recul de l'activité pendant deux trimestres consécutifs, il faut donc bel et bien prononcer le mot qui écorche la bouche de tous les ministres : récession!Le fait est maintenant indiscutable. En cette fin d'année, le recul de l'activité est même spectaculaire : le recul de 0,8% évoqué par l'Insee est en ligne avec le -0,7% envisagé la semaine passée par la Banque de France.Sur l'ensemble de l'année 2008, la croissance devrait donc être limitée à seulement +0,8%. Et surtout l'année 2009 s'annonce calamiteuse, avec un «acquis de croissance» qui devrait être négatif de -1,1% à fin juin 2009. Ce que l'Insee appelle «l'acquis de croissance» est par convention la croissance qui serait constatée fin 2009, si, au cours des deux trimestres suivants (le troisième et le quatrième), la croissance était nulle...
bien avant que la crise ne s'accélère, le pouvoir d'achat s'est mis à piquer du nez. Et le gouvernement n'a rien fait pour amortir ce choc, le plus immédiatement perceptible pour les Français. C'est même plus consternant que cela ! Conduisant une politique des revenus restrictive, il a refusé de revaloriser le salaire minimum ou les salaires publics. Et surtout, dans le plan de relance, rien n'a été prévu pour soutenir la demande intérieure, hormis la petite prime pour les futurs allocataires du Revenu de solidarité active (RSA). C'est donc sans doute le socialiste Lionel Jospin, sur la chaîne Histoire, qui a trouvé la bonne formule voici quelques jours pour résumer la philosophie de ce plan de Nicolas Sarkozy : «Un plan de relance keynésien pour les riches.» Et en tout cas, sûrement pas pour les plus modestes....
qu'a fait le gouvernement ? Dans l'urgence, il a dit qu'il ferait... l'exact contraire de ce qui était initialement prévu : les contrats aidés vont être légèrement augmentés. Mais pour le reste, le gouvernement a maintenu le cap annoncé sur le plan social : celui de la déréglementation des règles qui encadrent le marché du travail.Les réformes mises en œuvre par Nicolas Sarkozy (contrat de mission, rupture négociée du contrat de travail, remise en cause du droit du licenciement...) produisent donc leurs effets. Il y a dix à quinze ans, il fallait huit à neuf mois pour que le marché du travail subisse l'onde de choc d'un ralentissement économique. Désormais, dans le cadre d'un marche du travail très déréglementé, l'onde de choc est quasi immédiate. Les chiffres de l'Insee sur le front du chômage et de l'emploi en portent la trace. C'est l'onde de choc de la récession. Mais c'est aussi, tout autant, l'onde de choc de la politique de Nicolas Sarkozy.

Mediapart«2009 est un grand trou noir»
-Sarkozy recule devant la menace
-Le système Sarkozy à l'épreuve de la crise :
"...le chef de l'Etat est inquiet. La récession programmée pour le premier semestre 2009 et la montée inéluctable du chômage dessinent une rentrée difficile. Tous les indicateurs sont au rouge. Raymond Soubie, le conseiller social du président, l'a mis en garde contre une crise sociale majeure. Et contre une révolte de la jeunesse tentée d'exprimer son profond malaise face à une crise économique qui est aussi une "crise morale, sulfureuse, et de tricheurs", selon l'aveu même de l'un des principaux dirigeants de l'UMP..."

Aucun commentaire: