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jeudi 8 mai 2008

Capital humain ?...




"... un oxymore saugrenu imposé par cette novlangue contemporaine qu'est le discours néolibéral... "?

Capital... humain


"Longtemps confinée dans le cercle étroit des économistes néoclassiques (1), la notion de « capital humain » s’est répandue à partir des années 1980 pour devenir un des concepts favoris des théoriciens des « ressources humaines » et des agences de recrutement. Elle occupe aujourd’hui une place de choix dans le vocabulaire des responsables politiques, comme l’a montré la récente campagne présidentielle en France. Ainsi, dressant le bilan négatif de la gestion socialiste antérieure, M. Nicolas Sarkozy déclarait dans un meeting, à Saint-Etienne, le 9 novembre 2006 : « Si l’Etat vit au-dessus de ses moyens, la France vit au-dessous de ses ressources. Elle gaspille son capital humain dans le chômage, la fuite des cerveaux et les trente-cinq heures. »
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Individualiste voire psychologisante, la notion de capital humain dissout tous les rapports sociaux et les déterminismes plus ou moins puissants qui les affectent dans le volontarisme de la mobilisation de soi, que condense la formule populaire : « Il suffit de vouloir pour pouvoir. » Quant à la partie des travailleurs salariés qui ont encore la chance de disposer d’un emploi stable, la même formule contribue à les convaincre que c’est à leur capital humain qu’ils le doivent. Cela les conduit non seulement à se désolidariser des précédents, mais encore à se persuader qu’il leur faut se mobiliser en permanence pour conserver et accroître ce capital si précieux, en transformant ainsi leur existence hors travail, dans toutes ses dimensions, en une entreprise permanente d’accumulation de ressources de tous ordres destinées à se valoriser sur le marché du travail..."(Alain Bihr)

-« Marché » - Les mots sont importants
-Novlangue d'aujourd'hui...(1)
-Novlangue d'aujourd'hui (2)
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- La santé est-elle capital(e) ?

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